Une partie des habitants de la maison des étudiants de la Côte d’Ivoire, 150, boulevard Vincent Auriol ont été expulsés par la Préfecture de police le mercredi 24 septembre. La Mairie du 13ème a distribué sur les marchés un communiqué donnant quelques explications.

Cet hôtel de 77 chambres construit en 1926 et dédié par la suite à l’accueil des étudiants de la Côte d’Ivoire a été revendu à un marchand de biens dans les années 60. Il fait l’objet d’une procédure d’expulsion depuis 1972, son état mettant la vie des habitants en réel danger.

Une procédure de déclaration d’utilité publique a été votée le 6 décembre 2007 par le Conseil du 13ème arrondissement et le 18 décembre par le Conseil de Paris pour permettre l’acquisition forcée de l’immeuble par la Ville de Paris. Une enquête publique s’est déroulée en juin et juillet dont le rapport doit parvenir à la mairie du 13ème dans les jours à venir.

Parallèlement, la Préfecture a fait nommer un expert sur l’état de l’immeuble et décidé, au regard des conclusions, de procéder à l’évacuation des chambres les plus difficiles d’accès ainsi que des familles avec enfants, personnes âgées et handicapées. La Mairie du 13ème aurait préféré un délai pour cette évacuation pour mener à bien le relogement définitif des familles.
Au 24 septembre, des relogements définitifs ont été proposés à 20 des 29 ménages expulsés qui pouvaient prétendre à un logement social.

La Mairie du 13ème dit s’être engagée à suivre l’avenir de chacune des familles et à se préoccuper de la situation des personnes sans papiers qui, pour nombre d’entre elles, devraient être éligibles aux critères de régularisation.

La Mairie de Paris, qui devrait devenir propriétaire de cet immeuble dans quelques mois, s’est engagée à le réhabiliter ou à le reconstruire et à y réaliser des logements sociaux.