vu par l'EPPJP...
 
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Alors que la localisation du futur TGI donne encore
lieu à débats, une réunion d'information a eu lieu le 19 avril à l'initiative
de l'EPPJP, pour présenter aux associations et conseils de quartier concernés
une démarche de projet déjà bien engagée.
Rappelons
que l'EPPJP (Etablissement public du Palais de Justice de Paris) est un
établissement public d'Etat, dépendant du ministère de la Justice. Il joue le
rôle de maître d'ouvrage du TGI, la SEMAPA étant l'aménageur. Son directeur,
Christian Cléret, a présenté l'état du projet et notamment les modalités du
concours de maîtrise d'oeuvre, en s'appuyant sur un diaporama.
La décision
d'implanter le nouveau TGI sur le site de Tolbiac a été prise (le 28 mars 2007)
par le Premier Ministre. Le terrain est en cours d'acquisition par l'Etat
auprès de la SNCF. Pour M. Cléret, 
l’implantation sur ce site de Tolbiac offre des atouts en matière de
desserte et de transport, ainsi que pour la 
restructuration 
du tissu urbain.
Il insiste également sur l’apport que représente son arrivée pour le quartier
Tolbiac-Chevaleret 
: 100  000 m2 de bureaux (1/20 de l’activité au
« 
civil 
» du Ministère), des activités induites, une animation
permanente (3000 salariés, 3000 visiteurs / jour), un espace public de qualité,
une valorisation (à son avis) meilleure des anciens quartiers. L'Etat a fait
son choix et entend avancer rapidement sur ce dossier.
Comme l'ont remarqué plusieurs
participants, cette décision, et surtout la façon dont elle a été prise et
annoncée, manifeste une attitude autoritaire et unilatérale de l’Etat, qui
tranche dans un processus marqué par  les
pratiques de la concertation. Si l'ADA  13 n'a pas arrêté de position sur
le choix du site, faute de consensus interne, elle reste très attachée à une
démarche de dialogue. Même si, comme M. Cléret l’a fait observer, la Ville  de Paris elle-même avait d’abord, en
2004-2005, affiché sa préférence pour Tolbiac, avant des études plus
approfondies, il aurait semblé opportun de préserver un espace ouvert au débat
sur le choix du site. Les difficultés liées aux particularités de Tolbiac sont
bien réelles, et auraient mérité une autre étape de réflexion, s’agissant d’un investissement
aussi lourd. Citons entre autres  :
–  la présence de la Halle et
les problèmes (techniques et financiers) posés par son intégration au projet,
–  le mode de fonctionnement
du TGI en site urbain dense et mixte, 
–  les problèmes d’accès par
le boulevard Vincent Auriol (pour lequel le Ministère des Finances aurait donné
son accord de principe),
–  sur
un plan plus fonctionnel, l’incidence de certaines affaires «  à
risque 
» a été évoquée (terrorisme, criminels dangereux…) 
l’EPPJP 
en estime l’impact limité, la
Cour d’Assises restant à la Cité.
En réponse
au risque évoqué d’un recours en Conseil d’Etat si le conflit Ville-Etat
persiste, M. Cléret précise que c’est le Préfet qui signera le permis de
construire et que, dans tous les cas, le TGI obligera à modifier le PLU, qu’il
soit à Tolbiac ou à Masséna, où le contentieux pourrait être aussi fort. En ce
qui concerne les associations et leur participation à un processus de
concertation, il indique que le contexte a changé et une réflexion est en cours
sur de nouvelles modalités  des ouvertures existent.
C’est donc
sur le site de Tolbiac qu’a été lancé l’an dernier un concours d’idées
international, dont les résultats ont donné lieu à une exposition visitée au
début de cette année par plusieurs adhérents de l’ADA  13. Cette
manifestation, dont le dernier numéro d'ABC  13 a rendu compte (page 13) a
permis d’explorer de nombreuses pistes de réflexion, notamment sur la qualité
de l’architecture et des espaces publics, les délais, etc.
Le cahier
des charges et le dossier de consultation établis sur la base de ce concours
d'idées seront envoyés aux équipes sélectionnées dans le courant de cet été. La
sélection est prévue au début de 2008. Le concours est international et bien
doté (250  000 € par candidat) et porte sur la maîtrise d’?uvre du projet,
avec un accent particulier sur le caractère novateur du projet, qui doit donner
lieu à la création d’un véritable monument nouveau pour Paris, en garantissant
son insertion urbaine (des dérogations de hauteur sont possibles).
M. Cléret a reconnu qu’il n’a pas
été possible de discuter avec la Mairie des aspects touchant l’intégration à
l’environnement 
il rappelle cependant que, dans nos  traditions, les Palais de Justice sont des lieux
ouverts (les jeunes jouent au ballon dans le hall de celui de Fort de France).
En réponse à une question sur les
transports, M. Cléret a fait état de contacts en cours avec le STIF pour
étudier les conditions d’accès depuis Paris centre, le prolongement de la ligne
10…
 
L'EPPJP
prévoit une nouvelle réunion d’information vers fin juin.
Edgar
Boutilié 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
N.B. Sont
disponibles à l'ADA  13 le tirage papier du diaporama présenté, ainsi qu’un
dossier de présentation des résultats du concours d’idées (avec un CD).
... et débattu à l'ADA 13
 
L’ADA 13 a organisé le samedi 31 mars 2007
une rencontre avec Pierre Gangnet, chargé par la SEMAPA et la Mairie de Paris
de nouvelles études sur la programmation de la halle Freyssinet, hors
implantation du TGI à cet endroit.
Après avoir rappelé que la
surface au sol de la halle équivaut à 3 terrains de football, Pierre Gangnet a
présenté les bases de la programmation  : conservation de la halle sur 220
m de long dans toute sa largeur  préservation de son volume intérieur 
lieu ouvert dans l’espace et le temps  logements  hôtel 
bureaux 
commerces. Puis il a montré les esquisses de 3 cabinets
d’architectes (Poitevin  Lion  de Smedt) qui ont répondu au
concours d’idées lancé par la Mairie
Deux des projets (Poitevin et de
Smedt) laissent la halle totalement libre et non structurée, et non
climatisée 
: lieu d’activités diverses, salons, congrès, brocantes… Le
béton constituant la halle a été prévu pour des activités non climatisées, avec
une température intérieure quasi équivalente à celle de l’extérieur. En cas
d’un chauffage, le béton devra être traité ou protégé.
 
Comment l’ADA 13 peut-elle apporter sa
pierre à la réflexion sur cette utilisation autre de la halle Freyssinet  ?
Pendant et après la réunion avec Pierre Gangnet, les personnes présentes
(environ 20) ont échangé réflexions et propositions.
Réflexions  :
–  certains participants
gardent leur préférence à l’implantation du TGI dans cet espace
–  scepticisme chez certains
sur les suites pouvant être données à cette consultation demandée aux
associations et conseils de quartier  :
–  de façon assez générale,
on estime qu’il faut que ce lieu ait une vocation qui le structure afin qu’il
soit attirant
–  un fait nouveau  :
depuis l’ouverture de la passerelle Simone de Beauvoir, l’axe Bercy-avenue de
France-cinémas MK2, en passant par le parvis de la Bibliothèque nationale de
France est très fréquenté le week-end  donc comment imaginer la
continuation de cette animation vers la halle  ?
–  certains trouvent qu’il y
a un vide dans la programmation et que la Mairie aurait dû proposer une
activité forte et structurante  l’exemple est donné des Magasins
généraux, sur les quais, qui a une programmation privée s’articulant autour de
la mode.
–  pour
certains, la halle est dans un cul-de-sac  le ministère des Finances
forme un mur.
Quelques propositions d’activités
structurantes 
(pouvant d’ailleurs peut-être se combiner)  :
–  l’art  :
les galeries de la rue Louise Weiss souhaiteraient quitter la rue Louise Weiss
pour la halle. Etendre ce domaine très porteur actuellement de l’art
contemporain. 
: commerces, ateliers d’artistes
–  le
pôle universitaire  : le XIIIe devient 
un quartier universitaire, intellectuel au sens large (BnF, université
Paris 7, INALCO, école d’architecture… s’ajoutant à des établissements plus
anciennement installés)  30  000 étudiants vont venir. Il y a des
besoins non couverts. Mettre ces équipements dans ce lieu rapprocherait le
monde universitaire et le monde civil. Se concerter avec les établissements
universitaires 
:
u     
résidences universitaires (manque criant ) à
Paris, ville chère de surcroît)
u     
terrains de sports
u     
cafeterias, ou lieux de restauration de prix
accessible
–  jardins  :
continuer le jardin extérieur par un jardin intérieur, qui pourrait intégrer
des folies comme à La Villette, ou autres guinguettes
–  commerce  : Val
d’Europe, le plus grand centre commercial de la région parisienne  Bercy
qui a réussi à devenir un lieu branché  ces endroits attirent beaucoup de
monde
–  musée  :
le musée des travaux publics est en caisse depuis longtemps.
Le débat est ouvert.