Au moment où
les candidats aux élections municipales sollicitent nos suffrages, il nous
semble utile d'aborder quelques thèmes importants pour le devenir de notre
arrondissement au cours de la prochaine mandature. L'écho que vous leur
donnerez au cours de la campagne sera le meilleur moyen d'obtenir de la part de
nos futurs élus des engagements plus précis que de vagues déclarations
d'intentions.
Les espaces privés ouverts au public
Les espaces
privés ouverts au public sont un problème que nous avons soulevé depuis de
nombreuses années et que nous avons rappelé lors de la préparation du PLU. Il
s'agit d'espaces privés qui ne sont pas réservés au seul usage des copropriétaires
et des locataires, mais qui sont ouverts à la circulation publique et donc
accessibles à tous.
Nous avons
soulevé la question de la prise en charge de l'entretien de ces espaces
notamment sur la dalle des Olympiades et dans le square Dunois et considéré que
la municipalité devait tenir compte des contraintes impliquées par cette
situation en participant par des subventions à la rénovation et l'entretien de
ces espaces. Mais nous considérons que le renouvellement de telles situations
doit être évité.
Dans le cadre de
la préparation du PLU, nous avons observé également que les trottoirs bordant
certains ensembles immobiliers étaient en partie des espaces privés. Tous, nous
y avons accès, mais ce sont des particuliers qui en assurent l'entretien. C'est
le cas par exemple d'une partie des trottoirs de l'îlot délimité par le
boulevard Vincent Auriol, la rue Jeanne d'Arc et la rue Dunois entretenue par
les habitants de la tour du Nouveau Monde et l'immeuble du Casino. C'est
également le cas d'une partie des trottoirs autour du square Dunois. La
municipalisation de ces espaces permettrait, d'une part, de les prendre en
compte dans l'aménagement général des trottoirs, ce qui serait plus cohérent,
et d'autre part, de leur assurer un état de propreté et d'entretien identique à
celui de l'espace municipal.
Requalifier la couronne parisienne et
développer les liens avec les communes périphériques
Le débat sur
« 
que faire de la couronne de Paris  ?  » est aujourd'hui sur la
place publique. Avec l'installation du tramway, des aménagements ont été
réalisés en vue d'une requalification des Maréchaux en avenue urbaine. Des
travaux de réhabilitation des logements sociaux et de leurs espaces verts ont
été engagés dans le cadre de la politique de la ville. Mais pour le
Périphérique, une politique visant à utiliser plus rationnellement cet anneau
automobile et à en atténuer les nuisances par des murs anti-bruit et une
couverture partout où cela est possible doit compléter cette avancée. Et la
voie ferrée de l'ex-Petite Ceinture reste à l'état de friche. ADA  13 avait
demandé, dans le cadre du Collectif d'associations «  Promotion des
Maréchaux 
», en l'attente d'un projet ferroviaire sérieux, d'ouvrir ces 34
hectares à la promenade des Parisiens et de leurs enfants. Cette revendication
est toujours d'actualité.
Avec l'arrivée
de l'université Denis Diderot sur la ZAC Paris Rive Gauche, nous avons vu des
lignes de bus de banlieue pénétrer dans le treizième et nous nous en
félicitons. Cette démarche doit se développer.
Reconquérir les berges de la Seine
Le jardin de
fleuve nouvellement aménagé sur les berges du Rhône, à Lyon, fait rêver les
Parisiens qui ne sont guère satisfaits des aménagements minéraux que le Port
Autonome de Paris leur propose sur les berges du 13ème arrondissement
et des contraintes liées à la rentabilisation des espaces.
Comme à Lyon, et
comme c'est le cas en aval de la gare d'Austerlitz, sur le port Saint Bernard,
une véritable reconquête des berges du 13ème ne peut passer que par la prise en
charge par la Ville de l'aménagement et de la gestion des quais, actuellement
de la responsabilité du Port Autonome de Paris.
Développer l'habitat à Paris
Le 13ème
arrondissement est largement doté en logements sociaux. Mais l'arrondissement
possède encore des opportunités de construction dans la ZAC Paris Rive Gauche.
La liste de plus de 100  000 demandeurs de logement social inscrits à
Paris, le fait que moins de 15  000 d'entre eux, en moyenne, obtiennent
satisfaction chaque année sur le contingent parisien et que les familles les
plus nombreuses sont obligées de partir en banlieue pour se loger, la
disproportion entre le nombre d'emplois à Paris (1,6 million) et le nombre
d'actifs qui y résident (1,1 million), tout cela fait que nous souhaitons que
de nouveaux logements sociaux soient construits dans le 13ème
arrondissement, correspondant aux besoins des familles, et que la répartition
bureaux/logement soit revue à la baisse.
La réflexion que
nous avons lancée à l'occasion de la préparation du plan de déplacement de
Paris nous a conduits à porter la priorité sur l'accessibilité des transports
et des équipements aux personnes à mobilité réduite. Tout le monde y gagnera.
Cela concerne l'accès aux modes de transport mais également les liaisons entre
les différents modes de transport et le passage entre la rue et les locaux
intérieurs (commerce, appartement, équipement public). Doit également être
prise en compte la nécessité pour certaines personnes de faire des haltes de
repos au cours de leurs déplacements.
La démocratie participative